Dazibao Le Podcast

🇮🇱 Pourquoi la droite israélienne a-t-elle mené les plus grands retraits territoriaux de l’histoire d’Israël ?

En 1979, Menahem Begin restitue le Sinaï à l’Égypte. En 2005, Ariel Sharon se retire de Gaza. Deux décisions historiques… prises par deux figures du Likoud, parti pourtant farouchement attaché à la colonisation.

🤨 Une contradiction ? Pas si l’on comprend les logiques de hiérarchisation des territoires, les rapports de force régionaux, et le rôle déterminant des États-Unis.

Dans cet épisode du Dazibao, on explore les stratégies derrière ces « concessions » : désengager les zones périphériques pour mieux verrouiller la Cisjordanie, garantir le soutien de Washington au prix d’un retrait calculé, et transférer la charge de la preuve aux Palestiniens.

On parle aussi de gouvernance israélienne, d’opinion publique, du rôle de Tsahal et de la situation actuelle de la Bande de Gaza en toute fin d'épisode.

📌 Un éclairage précis, documenté et nuancé sur deux moments clés de l’histoire israélienne contemporaine.

Mon invité, Benjamin Trèves nous parle ici de son mémoire de Master 2 en sciences politiques mention relations internationales soutenu en 2024 « La terre contre la paix » ? Les cas de la rétrocession de la péninsule du Sinaï et du désengagement de Gaza menés par les dirigeants du Likoud.
Benjamin a réalisé ce travail sous la direction du Professeur Frédéric Ramel à Sciences Po Paris.

🎧 Marjolaine 🎧

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🌱 La coca comme levier politique ?

Dans ce nouvel épisode, je reçois Romain Busnel, chargé de recherche au CNRS, pour parler de son livre Planter la coca, cultiver la lutte (Éditions de l’IHEAL, 2025), tiré de sa thèse en science politique.

Nous plongeons dans deux hauts lieux de culture de la coca :
🌿 Le Tropique de Cochabamba (Bolivie), où la production est légale mais encadrée ;
🌿 La région des fleuves Ene, Apurímac et Mantaro (Pérou), où elle est tolérée mais non régulée.

Comment la coca structure la vie communautaire ?
Quels rôles jouent les mobilisations collectives via les syndicats, les grèves, les assemblées pour exister politiquement ?
Pourquoi la coca est-elle bien plus qu’une matière première associée au narcotrafic ?

Avec Romain, on parle :

✔️ des usages sociaux, politiques et symboliques de la feuille de coca,
✔️ des différences de traitement juridique entre le Pérou et la Bolivie,
✔️ de l’"art de saisir l’État" depuis les marges,
✔️ mais aussi du passage de la thèse au livre : comment on adapte un travail scientifique pour le rendre accessible au plus grand nombre.

🎧 Un épisode dense qui offre un autre regard sur la coca, au-delà de sa réduction au narcotrafic : celui d’un marqueur identitaire, d’un levier d’action collective, et d’un révélateur des impensés des politiques de développement et de sécurité.

Romain a réalisé son travail de thèse en science politique, en cotutelle entre l’Université de Montréal et l’Université de Lille, sous la direction des professeures Françoise Montambeault et Camille Goirand.

Marjolaine 🎧

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📡 Comment les infrastructures numériques deviennent-elles des outils de diplomatie et de rivalités stratégiques ?

Dans ce nouvel épisode, je reçois Sophie Hamel, doctorante en géographie, pour parler de sa thèse en cours sur les politiques australiennes d’aide au développement numérique dans les États insulaires du Pacifique.

Son travail explore en profondeur la manière dont l’Australie mobilise l’aide au développement pour défendre ses intérêts et concurrencer l’influence croissante de la Chine dans la région.

Sophie interroge les logiques de puissance qui se cachent derrière cette aide au développement : comment l’Australie cherche-t-elle à influencer les choix technologiques des États insulaires du Pacifique ? Comment ces derniers protègent leur souveraineté ?

Dans cet épisode nous aborderons :
🔹 la rivalité sino-australienne et ses effets sur les câbles sous-marins
🔹 l'évolution des relations diplomatiques dans la région Indo-Pacifique
🔹 les tensions héritées du passé colonial et les rapports de force actuels
🔹 les logiques d’alignement, de souveraineté et d’autonomie des États insulaires
🔹 la géopolitique très concrète des réseaux 3G, 4G, 5G… et au-delà

📍 Câbles sous-marins, réseaux mobiles, rachat d’opérateurs et vraie/ fausse rumeur, diplomatie de la cybersécurité : autant de sujets sur lesquels mon invitée propose un éclairage précis et passionnant.

Sophie Hamel est doctorante en Géographie à l’Institut Français de Géopolitique (Paris 8) et chercheuse associée au projet de recherche Géode- Géopolitique de la datasphère. Mon invité réalise son doctorat sous la direction des professeures Isabelle Saint-Mézard et Frédérick Douzet.

Marjolaine 🎧

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✨ « Rentrer au pays » — mais à quel prix ?

Cette semaine, je reçois Anaïs Seytor, autrice d’un mémoire de M2 en sociologie intitulé :
« Ceux qui restent et ceux qui rentrent… Entre processus de sédentarisation en France Hexagonale et de retour "o péyi" des natifs et natives guadeloupéennes ».

Dans cet échange, Anaïs nous emmène au cœur des trajectoires migratoires entre la Guadeloupe et la France hexagonale.
Comment se construit-on loin de son île ? Pourquoi certains rentrent, quand d'autres restent ?

Nous avons parlé :
✔️ d’histoire coloniale et du BUMIDOM,
✔️ de stratégies d’études orientées vers un retour,
✔️ de "guadeloupéanité" en métropole et de Gwoka,
✔️ de déclassement, de racisme, de doudouisme et de devoir du retour…
✔️ et du rôle central de la famille et du milieu associatif dans ces parcours.

Un épisode dense, personnel, et essentiel pour mieux comprendre les dynamiques postcoloniales encore très vives entre DROM et Hexagone.

Anaïs a réalisé son mémoire de M2 sous la direction de Monsieur Camille François, maitre de conférences en sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Marjolaine 🎧

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🇹🇼 Conquérir Taïwan par le cœur : Mariages inter-détroit et stratégies d’influence chinoise

Dans ce nouvel épisode de Dazibao, on s’intéresse aux mariages inter-détroit 👰🏻 entre ressortissants de la République Populaire de Chine et Taïwan

À travers le travail de Yuyang Hong, on découvre comment ces unions sont progressivement devenues un objet d’attention politique. Pékin, qui garde partout dans le monde un lien étroit avec ses diasporas, a, au fil du temps, développé une série de dispositifs autour de ces migrations : soutien financier, mise en réseau, encadrement idéologique, travail d’influence auprès des communautés.

Ces mécanismes d'influence rencontrent des réponses très variées car les migrants par le mariage à Taïwan ne sont pas systématiquement les relais automatiques d’un projet d’unification :

🔸 Certains adhèrent pleinement au discours officiel,
🔸 d’autres le soutiennent à distance,
🔸 beaucoup restent en retrait ou indifférents,
🔸 d’autres encore expriment une opposition claire et engagée en soutenant leur patrie d’adoption.

À l’heure où la Chine multiplie les tactiques de harcèlement militaire et diplomatique, Taïwan, de son côté, oscille entre méfiance, repli et volonté d’ouverture. L’idée d’un “grand remplacement” surgit parfois dans les discours les plus radicaux et le sexisme et la xénophobie imprègnent malheureusement nombre de décisions législatives taïwanaise visant à se prémunir d’une trop grande influence chinoise.

Ce nouvel épisode nous éclaire également sur la complexité de la recherche académique à Taïwan en particulier pour un chercheur chinois : comment enquêter sur ces sujets sensibles ? Comment recueillir des récits nuancés dans un contexte politique tendu ? ... si on a l'autorisation de rentrer sur le territoire taïwanais 😅

Yuyang Hong a réalisé son mémoire de M2 en sciences politiques – relations internationales à SciencesPo Paris, sous la direction du Professeur Jérôme Doyon.

Marjolaine 🎧

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